Non à la réforme, faisons-les battre en retraite !
La grève qui commence le 5 décembre inaugure une séquence-clé de la lutte contre la réforme des retraites et la logique dans laquelle elle s'inscrit. Dans la continuité de sa politique au service des plus riches, le gouvernement porte un coup final à un système de retraites redistributif fondé sur la solidarité intergénérationnelle. C'est un choix politique et non un impératif économique. Le gouvernement ne cesse d’affirmer que cette mobilisation serait corporatiste, alors même qu'elle concerne tous les secteurs d'activité. Face à cette tentative de division, nous affirmons l'unité du mouvement social.
Réponse au cmmentaire qui mentionne "la ontinuité de revenus: là aussi à mon avis, le problème serait l'éoge du système actuel puisque cette continuité du revenu est loin d'être entière (taux de remplacement de 50 à 75%...)
Bien que la seule question des retraites mérite une mobilisation d'ampleur, la colère vient de bien plus loin. Personnel hospitalier, cheminot·e·s, enseignant·e·s, étudiant·e·s précaires, chômeur·euse·s : chacun·e a une raison de rejoindre la mobilisation car public et privé, jeunes et moins jeunes, tous et toutes subissent la politique de casse sociale du gouvernement. Les acquis sociaux dont nous bénéficions ont été obtenus grâce à des luttes collectives. Aujourd'hui à nouveau, c'est un tel rapport de force qu'il nous faut raviver. Loin de nous satisfaire d'un système de retraites laissé exsangue par des décennies de réformes, nous portons la perspective d'une retraite émancipatrice.
Réponse au commentaire sur conquêtes sociales: l'idée d'un système actuel juste et efficace contredit l'idée évoquée en Ag d'une posture offensive et non seulement défensive. Contrer cette réforme par un éloge de notre système ne suffit à mon avis pas, et va dans le sens de la remarque sur l'idée de solidarité intergénérationnelle et son implicite présupposition d'improductivité. Pour l'aspect constructif, on s'est un peu heurtés au fait qu'on n'avait pas pu vraiment discuter plus précisément d'un tel positionnement en AG.
Pour toutes ces raisons, l'assemblée générale appelle :
- à la reconduction illimitée de la grève jusqu'au retrait du projet
- au refus de la négociation secteur par secteur
- les directions des établissements, notamment Marc Mézard, à ne pas comptabiliser les absences des salarié·e·s et étudiant·es
- à former un cortège de l'enseignement supérieur et de la recherche (ESR)
- à rejoindre les mobilisations en cours, dont celle des Gilets jaunes du 7 décembre "Fédérons nos colères ! Convergeons nos luttes !"